L.D. BJORN

« Peinture sensorielle »

Préface de Guy Dornand

« L’œuvre d’art, écrivait Emile Zola à propos de MANET, « c’est la Nature vue à travers un tempérament ». Et VAN GOGH, un peu plus tard, professait que L’ART, « c’est la nature plus l’Homme » … Nature, Homme, Tempérament, voilà les composantes de l’œuvre d’art, à condition d’y ajouter, pour qu’elle se réalise pleinement, la connaissance, le savoir.

Les trouver réunies, conjuguées, ces composantes, dans une œuvre, si ce n’est pas banal, ce n’est pas rare : chaque époque de l’histoire de l’Art a compté nombre de tempéraments, à travers lesquels notre espèce a su donner de notre univers, de notre vie, des interprétations, des représentations remarquables » …

… « Il est BJORN, comme le proclame sa signature apposée, dessinée sur chacune de ses œuvres. Mais déjà, même cursive, leur vue a révélé en lui le possesseur, le virtuose d’un matériau, d’une matière exceptionnels, qui ne sont qu’à lui. Et force est déjà de deviner qu’il a en lui un technicien de la pâte, des liants, des pigments, bref : un chimiste de la couleur.

Comment cet esprit, muni d’une vaste culture générale bien assise sur une formation scientifique étendue, comment ce peintre d’instinct conçoit-il la création artistique ? … Il lui assigne deux « préalables » : d’abord une vision personnelle de l’univers et du microscome intime de l’artiste. Ensuite, le choix et la recherche de la matière la plus adéquate à l’expression de sa sensibilité et à la représentation du sujet qu’il propose de réaliser.

Que ce soit par des œuvres non configuratives (qu’on nomme communément « abstraites ») ou par des œuvres figuratives, même très fidèles à la réalité par tous visibles, toujours L.D . BJORN se montre, s’affirme soucieux d’évoquer, à travers des rapports de plans, de tons et de nuances ou des rythmes linéaires, comme par-delà la représentation du monde extérieur, tout le sens secret, caché de son sujet ».